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Titre du blog : NADYA, la photo ma passion
Auteur : Nadya08
Date de création : 10-12-2015
 
posté le 06-01-2016 à 08:53:36

Courlis cendré Numenius arquata - Eurasian Curlew

 

 Le courlis cendré est le plus grand deslimicoles européens. De la famille des bécassins (anciennement limnodromes), il se distingue par son long bec incurvé vers le bas qui lui a valu son nom scientifique Numenius (du grec néoménie : nouvelle lune) etarquata (du latin arcuata : courbé en arc). Ses longues pattes sont gris-bleu, terminées par 4 doigts, c'est un marcheur. Le plumage est moucheté et strié de gris, roux, brun, fauve et blanc. Le croupion blanc bien visible au vol. Corps plus grand et bec plus long que celui du corlieu (à tête rayée). La femelle du courlis cendré est plus grande et a un bec plus long que celui du mâle (cela n'est pas toujours évident à observer). 

Le juvénile est Courlis cendrédavantage chamois et présente un bec plus court et moins arqué. 

Chant : Son trille magnifique et flûté retentit au vol, 'couur -lii', été comme hiver. En cas de danger, il émet un 'Tlo û - tlo û' sonore et mélancolique. Son chant est tout naturellement à l'origine de son nom. 

Habitat : Le Courlis cendré vit indifféremment sur des terrains secs ou humides, à l'intérieur des terres ou sur le littoral avec une préférence pour les tourbières et les landes ne dépassant pas 600 m d'altitude. En France, les principales populations nicheuses de courlis cendrés occupent la plaine d'Alsace, la Lorraine, le Val de Saône, la Bretagne et la Normandie. 

Comportements : Ils Courlis cendréarrivent dès la fin du mois de février sur leurs territoires de nidification. L'été venu, les courlis se rassemblent en troupes et se dirigent principalement vers les côtes. A la mauvaise saison, une partie de la population émigre vers le sud, surtout vers la région méditerranéenne. Très farouches, ils se tiennent toujours sur leur garde, et la moindre alerte déclenche leur envol. Le seul moyen de les approcher est d'imiter leur cri. On les surprend souvent à se battre en plein ciel contre une buse ou parfois des corbeaux. 
Pendant les parades nuptiales, le mâle prend de la hauteur en lançant des sons flûtés assez graves qui se transforment en trilles plaintifs lors de la descente. 

Vol : Au vol, ses ailes cassées, son croupion blanc et son long becpermettent de l'identifier facilement. Son vol est direct et soutenu. A grande hauteur, ses battements alors plus lents, rappellent ceux des laridés (mouette, goéland). 

Nidification : Le courlis cendré niche dans les prairies herbeuses, de préférence de faible hauteur, ce qui lui permet d'avoir une parfaite couverture visuelle de son territoire. La Courlis cendréfemelle pond en avril-mai (1 ponte annuelle), 3 à 5 oeufs beiges, bruns ou olive tachetés de brun plus foncé, qu'elle couvera alternativement avec le mâle pendant 27 à 29 jours. Le nid est généralement construit dans un endroit sec à végétation basse, garni de quelques herbes sèches ou de bruyère. Les poussins nidifuges se nourrissent seuls après quelques jours seulement mais ne prendront leur envol qu'au bout de 32 à 38 jours. C'est plutôt le mâle qui les élève. 

Régime : Le courlis cendré se nourrit à découvert dans les limons et vasières. Son long becparticulièrement adapté à la capture de vers et de mollusques sonde profondément la vase. A l'extrémité, des cellules très sensibles au toucher lui permettent de localiser ses proies. Il se nourritCourlis cendréparfois de baies et graines et de céréales à l'occasion. Dans les secteurs prairiaux où il niche, le courlis consomme beaucoup d'insectes et de lombrics. 

Protection / Menaces : En France, la population hivernante est en déclin et la population nicheuse est à surveiller. 
® En Lorraine comme ailleurs, il est victime : 
- de la disparition des prairies humides de fauche au profit des terres labourées 
- de l'extension du drainage et du remplacement du foin par de l'ensilage de maïs, 
- de l'intensification de la conduite des prairies : 
- du damage des prairies au printemps visant à égaliser les taupinières et entraînant une destruction systématique descouvées précoces, 
- de l'apport d'amendements qui stimule la croissance de la couverture herbacée qui devient trop haute et Courlis cendrétrop dense, donc impropre à l'élevage des nichées (surveillance du territoire difficile, déplacement des poussins entravé...) 
- de la fauche précoce des prairies pour l'ensilage de l'herbe qui réduit à néant toute chance de réussite pour la nidification du Courlis. 
Les pratiques agricoles affectant les lieux de reproduction jouent donc un rôle déterminant dans le maintien de nos populations nicheuses. 

C'est pourquoi il existe depuis quelques années des mesures agri-environnementales permettant d'appliquer aux zones de nidification du Courlis cendré et du râle des genêts une gestion agricole adaptée : la vallée de la Meuse fait actuellement l'objet d'un article 21-24 c'est-à-dire qu'en contrepartie de compensations financières, les agriculteurs acceptent de faucher plus tardivement pour permettre aux nichées de prendre leur envol. 

Sources :